jeudi 6 août 2009

Phuket, Thailande - 2-3-4-5-6-7-8 aout 2009

Arrivée plus que tardive à l'aéroport de Phuket après un vol court.

Tarek et moi prenons le premier shuttle venu qui nous conduit en compagnie d'autres touristes dans la ville de Phuket. Pour le logement, nous avions été très malins ! Quelques minutes avant l'embarquement de notre vol à Bangkok, nous avons découvert qu'il y avait des bornes internet dans la salle d'embarquement : je me jette donc sur le premier site de secours pour les petits hôtels pas chers: www.hostelworld.com
(www.couchsurfing.com n'est pas adapté à une décision de dernière minute).

Pendant que Tarek retarde la fermeture des portes d'embarquement, j'essaie de faire le tri parmi les offres proposées sur l'île de Phuket. Je choisis un hôtel au doux nom de Ekkamon Mansion. Un manoir à Phuket, que du luxe, que du bonheur ! Je note rapidement l'adresse de ce palace sur papier. Avec un pareil nom, je m'attendais à ce qu'un majordome nous accueille avec un grand sourire dans le domaine du manoir d'Ekkamon, qu'il appelle d'un claquement de doigt un chasseur pour que celui-ci prenne en charge nos bagages et les dépose dans notre suite avec piscine privative. Je pensais que nous aurions pris un ascenseur de luxe où un bellboy aurait appuyé à notre place sur l'étage de notre choix. Bref, j'avais de belles attentes basées sur le nom de 'mansion' (manoir). Il est vrai que le prix de 6,51 euros la nuit aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Après une jolie galère à sillonner la ville de Phuket sans carte, à répéter une bonne cinquantaine de fois (sans exagérer) que nous ne voulions ni taxi, ni massage, ni drogue, ni rolex, après avoir visité un autre hôtel au doux nom de 'mansion' mais qui ressemblait à un taudis digne de celui occupé dans Les Misérables, nous arrivons enfin à notre manoir Ekkamon. La déception fut grande ! L'entrée ressemblait à un garage désaffecté, la réception était une table de camping rouillée et personne n'était là pour nous accueillir. Il était environ 1h30 du matin, sans courage pour chercher autre chose et la mort dans l'âme, je me mis à faire le tour du propriétaire pour essayer d'en trouver un.

Je tombe alors sur un employé ronflant sur une chaise de jardin des années 70, entouré de divers débris. Il ronfle fort et dort paisiblement & profondément. Je dois m'y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir le réveiller. Là, la barrière de la langue opère : celui-ci ne parle pas un mot d'anglais ! Je ne sais pas pour le français, je n'ose jamais essayer. Il comprend notre souci et fait appel à sa femme pour qu'elle nous procure le sésame : une chambre et sa clé pour y entrer.

Nous traversons un long couloir de prison qui nous mène à notre cellule... hummm.... chambre pour la nuit. Le lendemain, nous visitons le quartier autour de notre manoir, histoire de voir où nous pourrions déménager. Une de nos priorités était la proximité à la plage, vu la courte durée de notre séjour.

Hélas, à notre grande stupéfaction, un passant nous informe qu'il n'y a pas de plages à Phuket City. En effet, il faut partir au sud est de l'île pour retrouver plages et centres touristiques. Nous prenons bagages et sautons dans le premier bus venu pour enfin atteindre notre Graal, notre mystérieux objet de désir qui nous a fait fuir Bangkok. Le village où se trouve de belles plages se nomme Karon (plage de Kata). Évidemment, nous ne savons pas du tout à quel arrêt descendre (en effet, la partie de Phuket n'étant pas couverte par mon guide de voyage, nous y allons complètement au feeling). Encore une fois, j'avais fait appel á hostelworld pour dénicher un hôtel de meilleur qualité, le southern fried rice hotel (rien à voir avec mes fantasmes de manoir cette fois-ci ; j'avais simplement faim lors de ma recherche d'hôtel). En descendant du bus, nous sommes tout de suite accostés par de charmantes (un peu trop même) jeunes filles thaïlandaises qui nous indiquent notre chemin. Elles nous demandent de leur promettre de les retrouver dans le bar dans lequel elles semblent être des habituées.

Après les formalités habituelles, nous avons enfin une chambre dans un bel hôtel pas cher proche de la mer ! Victoire ! La nuit tombe et nous décidons de retrouver ces charmantes samaritaines qui nous avaient bien aidés. O monde cruel et injuste, nous remarquons qu'à la nuit tombée, notre quartier devient une sorte de Pigalle thaïlandais. Les jeunes femmes en question 'travaillent' dans ces bars et aguichent de manière répétée et plutôt pas discrète le client, surtout s'il est européen et bien aisé.

Les journées se passent tranquillement dans ce petit paradis terrestre : les journées sont passées à la plage, les soirées au resto à tester les différentes spécialités thaïlandaises et à jouer aux cartes.

Nous faisons connaissance avec le directeur de notre hôtel, un norvégien qui s'est installé à Phuket il y a une petite dizaine d'année. Il nous demande nos âges en nous disant que nous pourrions être ses petits-enfants ; il nous révèle qu'il a 67 ans.
Tarek lui dit donc "vous êtes beaucoup trop jeune pour être notre grand-père. La petite serveuse, oui, vous pourriez être son grand-père"
Il lui répond du tac au tac "ah oui, c'est ma petite copine qui a 23 ans ! Nous avons eu un enfant ensemble ; mon fils a maintenant deux ans et demi"
Cette petite conversation est assez révélatrice d'une situation que l'on voit très souvent en Thailande : une jeune et jolie thaïlandaise au bras d'un vieil européen.

Après six jours passés à Phuket et après avoir réussi à faire un peu de shopping (DVD, Jeans...), nous reprenons l'avion pour Bangkok.

Quelques jours après notre retour à Bangkok, un tremblement de terre sous-marin fait craindre un risque de tsunami dans la mer Andaman (où est situé Phuket).
Je continue donc encore une fois de partir juste à temps ;)

Petit rappel :

Iran = départ peu de temps après les élections présidentielles toujours contestées à l'heure actuelle
Pakistan = passage express dans ce pays où la tension ne fait que grimper
Chine occidentale = passage à Urumqi trois jours avant les révoltes ayant causées plus d'une centaine de morts
Hong Kong = départ le jour où un petit typhon se prépare à s'abattre sur la ville (pas de dégâts finalement)

2 commentaires:

  1. oh oh, après ton passage à Paris, le ciel va nous tomber sur la tête ?

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  2. Toujours une bonne étoile qui veille sur toi...
    Ne perds surtout pas cette bonne habitude de récit de ton périple. En photos, c'était déjà pas mal, mais alors en textes, c'est tip top ! :)
    Bises, à bientôt !
    Et bon passage en France.

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