jeudi 13 août 2009

Trans-Thailande - 12-13 aout 2009

Après une course en BTS (train aérien de Bangkok) et en métro, je parviens in extremis à prendre le train Bangkok-Butterworth (Malaisie). C'est une habitude que j'ai réussie à conserver à quasiment chacun de mes départs en train : je passe toujours mes dernières minutes dans la ville où je me trouve à courir vers la gare ferroviaire. Ce petit coup de stress que beaucoup ferait tout pour éviter, a malgré tout deux grands avantages : il me permet de faire un peu de sport (essayez un peu de courir et de slalomer entre les passants avec des kilos de bagages sur le dos, vous brûlerez inévitablement beaucoup de calories et finirez en sueur) et me permet de réduire au minimum mon temps d'attente dans une gare.
Ce voyage à travers la Thailande me permet de prendre quelques photos de la campagne thaïlandaise et de voir petit à petit les mosquées apparaître entre les différents temples bouddhistes (le sud thaïlandais ayant une forte minorité musulmane) La couchette est très agréable et me permet de très bien dormir jusqu'à l'arrivée à la frontière malaisienne, malgré les ronflements harmonieux de certains de mes voisins.
Je règle les formalités douanières sans aucune difficulté et reçois les recommandations habituelles sur la grippe porcine, la fameuse grippe A, N1H1. En effet, à quasiment chaque fois que je traverse une frontière de manière terrestre, je dois remplir un questionnaire médical et très souvent un docteur prend ma température à l'aide d'un thermomètre-flingue qu'il pointe sur mon front (impressionnant la première fois, mais on s'habitue très vite)
Une fois arrivé en Malaisie, le voyage vers Butterworth est très court. Je sais pas pour vous mais pour moi, le nom de Butterworth me fait penser à un parfum de bonbons. Je m'attends donc à arriver dans une ville embaumée d'une belle et bonne odeur de bonbons. Peut-être même qu'ils en distribuent gratuitement à l'arrivée de chaque voyageur pour leur souhaiter la bienvenue. Vous saurez en lisant le prochain article sur Georgetown (Penang) si ces petites (et fort réalistes) attentes de ma part ont été remplies.

mercredi 12 août 2009

Bangkok 2, Thailande - 9-10-11-12 aout 2009

De retour à Bangkok en fin de soirée : nous prenons un taxi vers une nouvelle auberge de jeunesse. Après notre mésaventure avec le manoir de Phuket, nous craignons le pire (même si le southern fried rice était magnifique).
Nous arrivons à Asha guesthouse et sommes satisfaits de cette auberge tenue par un vieil homme à l'accent o so british. La chambre nous convient et la situation géographique parfaite, avec une station de BTS (Skytrain - train surélevé urbain de Bangkok) à 10 minutes de marche.

Après notre séjour dans le paradis terrestre de Phuket (parfait hors-saison car vide de touriste et prix plus raisonnables), nous voici à Bangkok, véritable jungle urbaine ! Notre mission pour ces prochains jours est assez simple : faire un peu de shopping (costumes, chaussures et autres vêtements) malgré le peu de talent que Tarek et moi avons dans ce domaine.

J'avais oublié de mentionner dans mon article sur notre premier séjour à Bangkok une situation assez cocasse nous était arrivée: étant légèrement perdus et à la recherche de notre hôtel, nous étions alors proches des grandes artères de la capitale thaïlandaise, nous sommes tombés nez à nez avec un éléphanteau ! Eh oui, malgré le développement de Bangkok, ses grandes tours, son tissu urbain infini, ses bretelles d'autoroutes couvrant la ville, son skytrain et son métro, il reste encore de la place pour de l'exotisme ! Imaginez une vache dans une petite rue parisienne ou un bison se baladant dans Manhattan...
Pour info, Tarek me confirme qu'on ne voit plus de dromadaires dans les rues du Caire.

La ville est placardée de portraits de la reine de Thailande ; en effet, son anniversaire approche à grands pas (le 12 août) et celui-ci est décrété jour de fête nationale.
Nous passons une grande partie de notre temps dans le centre commercial CentralWorld d'où est prise une majorité des photos associées à cette section. En consultant ces photos, vous pourrez voir le Ronald Mc Donald thaïlandais ainsi que nos séances d'essayage chez un tailleur (my thai taylor is rich).

Le lundi 10 août au soir, c'est l'heure pour Tarek de terminer ses vacances thaïlandaises et de rentrer au Caire. Après l'avoir accompagné à l'aéroport, je rentre en ville en taxi (l'heure étant tardive, il n'y a plus de taxi public pour faire ce trajet.) J'abandonne aussitôt mon statut de touriste : le chauffeur de taxi me parle en thai et apparaît très surpris lorsque je lui annonce que je ne parle malheureusement pas cette langue. Il ne parvient pas à comprendre que je n'ai aucun bagages et décide donc de prendre la route non-touristique pour rentrer en ville en évitant ainsi les deux péages que nous avions dû prendre la dernière fois que nous avions pris le taxi de l'aéroport.

Je passe ma dernière journée à Bangkok à acheter mon billet de train Bangkok-Butterworth (Malaisie), à aller chercher mon nouveau costume, à acheter un nouveau sac (eh oui, finalement, j'ai réussi à faire plus de shopping que prévu en profitant des tarifs plus qu'attractifs offerts par la Thailande) et à recevoir un superbe massage thaïlandais d'une heure (bah oui, c'est fatiguant de faire du shopping...).

Je me prépare psychologiquement à quitter la Thailande, superbe pays où j'ai pu me reposer de mon voyage. Il ne me reste plus que la Malaisie et Singapour avant de boucler la première partie de mon tour du monde. Le reste de cette première partie se fera en accéléré : je dois en effet être à Singapour au plus tard le 19 août pour prendre mon vol de retour vers Paris. Ça donne un peu le vertige de se rendre compte que je vais pouvoir survoler en quelques heures ce que j'ai mis plusieurs mois à parcourir...

jeudi 6 août 2009

Phuket, Thailande - 2-3-4-5-6-7-8 aout 2009

Arrivée plus que tardive à l'aéroport de Phuket après un vol court.

Tarek et moi prenons le premier shuttle venu qui nous conduit en compagnie d'autres touristes dans la ville de Phuket. Pour le logement, nous avions été très malins ! Quelques minutes avant l'embarquement de notre vol à Bangkok, nous avons découvert qu'il y avait des bornes internet dans la salle d'embarquement : je me jette donc sur le premier site de secours pour les petits hôtels pas chers: www.hostelworld.com
(www.couchsurfing.com n'est pas adapté à une décision de dernière minute).

Pendant que Tarek retarde la fermeture des portes d'embarquement, j'essaie de faire le tri parmi les offres proposées sur l'île de Phuket. Je choisis un hôtel au doux nom de Ekkamon Mansion. Un manoir à Phuket, que du luxe, que du bonheur ! Je note rapidement l'adresse de ce palace sur papier. Avec un pareil nom, je m'attendais à ce qu'un majordome nous accueille avec un grand sourire dans le domaine du manoir d'Ekkamon, qu'il appelle d'un claquement de doigt un chasseur pour que celui-ci prenne en charge nos bagages et les dépose dans notre suite avec piscine privative. Je pensais que nous aurions pris un ascenseur de luxe où un bellboy aurait appuyé à notre place sur l'étage de notre choix. Bref, j'avais de belles attentes basées sur le nom de 'mansion' (manoir). Il est vrai que le prix de 6,51 euros la nuit aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Après une jolie galère à sillonner la ville de Phuket sans carte, à répéter une bonne cinquantaine de fois (sans exagérer) que nous ne voulions ni taxi, ni massage, ni drogue, ni rolex, après avoir visité un autre hôtel au doux nom de 'mansion' mais qui ressemblait à un taudis digne de celui occupé dans Les Misérables, nous arrivons enfin à notre manoir Ekkamon. La déception fut grande ! L'entrée ressemblait à un garage désaffecté, la réception était une table de camping rouillée et personne n'était là pour nous accueillir. Il était environ 1h30 du matin, sans courage pour chercher autre chose et la mort dans l'âme, je me mis à faire le tour du propriétaire pour essayer d'en trouver un.

Je tombe alors sur un employé ronflant sur une chaise de jardin des années 70, entouré de divers débris. Il ronfle fort et dort paisiblement & profondément. Je dois m'y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir le réveiller. Là, la barrière de la langue opère : celui-ci ne parle pas un mot d'anglais ! Je ne sais pas pour le français, je n'ose jamais essayer. Il comprend notre souci et fait appel à sa femme pour qu'elle nous procure le sésame : une chambre et sa clé pour y entrer.

Nous traversons un long couloir de prison qui nous mène à notre cellule... hummm.... chambre pour la nuit. Le lendemain, nous visitons le quartier autour de notre manoir, histoire de voir où nous pourrions déménager. Une de nos priorités était la proximité à la plage, vu la courte durée de notre séjour.

Hélas, à notre grande stupéfaction, un passant nous informe qu'il n'y a pas de plages à Phuket City. En effet, il faut partir au sud est de l'île pour retrouver plages et centres touristiques. Nous prenons bagages et sautons dans le premier bus venu pour enfin atteindre notre Graal, notre mystérieux objet de désir qui nous a fait fuir Bangkok. Le village où se trouve de belles plages se nomme Karon (plage de Kata). Évidemment, nous ne savons pas du tout à quel arrêt descendre (en effet, la partie de Phuket n'étant pas couverte par mon guide de voyage, nous y allons complètement au feeling). Encore une fois, j'avais fait appel á hostelworld pour dénicher un hôtel de meilleur qualité, le southern fried rice hotel (rien à voir avec mes fantasmes de manoir cette fois-ci ; j'avais simplement faim lors de ma recherche d'hôtel). En descendant du bus, nous sommes tout de suite accostés par de charmantes (un peu trop même) jeunes filles thaïlandaises qui nous indiquent notre chemin. Elles nous demandent de leur promettre de les retrouver dans le bar dans lequel elles semblent être des habituées.

Après les formalités habituelles, nous avons enfin une chambre dans un bel hôtel pas cher proche de la mer ! Victoire ! La nuit tombe et nous décidons de retrouver ces charmantes samaritaines qui nous avaient bien aidés. O monde cruel et injuste, nous remarquons qu'à la nuit tombée, notre quartier devient une sorte de Pigalle thaïlandais. Les jeunes femmes en question 'travaillent' dans ces bars et aguichent de manière répétée et plutôt pas discrète le client, surtout s'il est européen et bien aisé.

Les journées se passent tranquillement dans ce petit paradis terrestre : les journées sont passées à la plage, les soirées au resto à tester les différentes spécialités thaïlandaises et à jouer aux cartes.

Nous faisons connaissance avec le directeur de notre hôtel, un norvégien qui s'est installé à Phuket il y a une petite dizaine d'année. Il nous demande nos âges en nous disant que nous pourrions être ses petits-enfants ; il nous révèle qu'il a 67 ans.
Tarek lui dit donc "vous êtes beaucoup trop jeune pour être notre grand-père. La petite serveuse, oui, vous pourriez être son grand-père"
Il lui répond du tac au tac "ah oui, c'est ma petite copine qui a 23 ans ! Nous avons eu un enfant ensemble ; mon fils a maintenant deux ans et demi"
Cette petite conversation est assez révélatrice d'une situation que l'on voit très souvent en Thailande : une jeune et jolie thaïlandaise au bras d'un vieil européen.

Après six jours passés à Phuket et après avoir réussi à faire un peu de shopping (DVD, Jeans...), nous reprenons l'avion pour Bangkok.

Quelques jours après notre retour à Bangkok, un tremblement de terre sous-marin fait craindre un risque de tsunami dans la mer Andaman (où est situé Phuket).
Je continue donc encore une fois de partir juste à temps ;)

Petit rappel :

Iran = départ peu de temps après les élections présidentielles toujours contestées à l'heure actuelle
Pakistan = passage express dans ce pays où la tension ne fait que grimper
Chine occidentale = passage à Urumqi trois jours avant les révoltes ayant causées plus d'une centaine de morts
Hong Kong = départ le jour où un petit typhon se prépare à s'abattre sur la ville (pas de dégâts finalement)